GENÈVE – La partie de la Croix-Rouge internationale qui s’occupe des conflits et des prisonniers de guerre a annoncé lundi qu’elle réduirait son budget prévisionnel d’environ un huitième l’an prochain et qu’elle supprimerait près de 20% du personnel de son siège.
Le Comité international de la Croix-Rouge, qui s’occupe notamment des détenus des deux côtés de la guerre en Ukraine, a annoncé qu’il réduirait son budget initial pour 2024 à 2,1 milliards de francs suisses (environ 2,4 milliards de dollars). Cela représente une baisse d’environ 13 % par rapport à son budget déjà révisé pour cette année.
Le CICR est une organisation sœur de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui réunit des sections nationales et se concentre sur les secours en cas de catastrophe, les urgences sanitaires et d’autres activités d’aide humanitaire axées sur les personnes vulnérables.
Le financement de l’aide humanitaire s’est considérablement réduit.
Le Directeur général Robert Mardini a déclaré que le CICR devrait établir des priorités dans ses activités et que les Etats-Unis – son principal donateur – faisaient partie des pays qui avaient réduit leurs contributions cette année.
Avant même les dernières révisions, l’organisation avait annoncé au printemps des plans de réduction des coûts de 430 millions de francs dans le monde entier, revoyant à la baisse son appel de fonds de 2,8 milliards de francs et déclarant que 1 800 personnes dans le monde perdraient leur emploi.
Les réductions annoncées lundi concernent environ 270 personnes sur les 1 400 que compte le siège de Genève.
L’organisation, vieille de 160 ans, qui se concentre sur les victimes de la guerre, des conflits et d’autres situations de violence, a déclaré que ces réductions s’inscrivaient dans le cadre d’une tendance à la diminution des budgets d’aide humanitaire, malgré l’augmentation des besoins dans des régions déchirées par des conflits armés comme le Soudan, l’Ukraine et la région du Sahel en Afrique.