PARIS – La police parisienne a ouvert le feu sur une femme qui menaçait de se faire exploser après avoir proféré des menaces de mort et fait l’apologie du terrorisme dans un train entrant dans la capitale française mardi.
Il s’agit du dernier incident de sécurité en date en France, qui est en état d’alerte antiterroriste renforcée depuis le mois d’août. une agression mortelle à l’arme blanche dans une école le 13 octobre, attribuée à un extrémiste islamique.
Deux policiers ont tiré ensemble huit coups de feu, blessant grièvement la femme, a déclaré le bureau du procureur de Paris. Elle a été hospitalisée en urgence.
Une enquête de police a été ouverte pour déterminer la nature exacte des menaces que la femme aurait proférées alors qu’elle prenait le RER C pour se rendre à Paris, et des témoignages vont être recueillis, a précisé le parquet.
Le parquet a précisé qu’elle pourrait être inculpée de menaces de mort, d’apologie du terrorisme et de comportement d’intimidation à l’égard des forces de l’ordre.
La femme était vêtue d’une longue robe, connue sous le nom d’abaya, a indiqué le bureau du procureur. Les abayas sont principalement portées par les musulmans.
Une autre enquête de police a été ouverte sur la fusillade. Il s’agit d’une procédure automatique lorsque les agents utilisent des armes à feu.
La police de Paris a déclaré que des agents étaient intervenus après que des passagers d’un train aient signalé qu’une femme proférait des menaces. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Veran, a déclaré que la femme « a tenu des propos de nature plutôt islamiste » qui ont inquiété les autres passagers.
Les phrases qu’elle aurait utilisées comprennent « Vous allez tous l’avoir », « Allahu akbar » et « Boom », a déclaré le chef de la police de Paris, Laurent Nunez.
Allahu akbar signifie « Dieu est grand » en arabe.
Les agents ont interpellé la femme dans une station de métro et de train de banlieue de l’est de Paris qui dessert la bibliothèque nationale François Mitterrand.
La gare a été évacuée. La fouille de la femme a permis de constater qu’elle ne transportait pas d’explosifs, a déclaré le chef de la police.
La police vérifie l’identité de la femme, qui ne portait pas de papiers d’identité, mais on pense qu’elle avait déjà été arrêtée pour comportement menaçant en 2021, puis hospitalisée pour des problèmes de santé mentale apparents, a-t-il ajouté.
La France a renforcé la sécurité depuis l’attaque de l’école d’Arras, dans le nord de la France, le 13 octobre. Enseignant de langue française Dominique Bernard a été poignardé à mort et trois autres personnes ont été blessées.
L’auteur présumé de l’attentat avait été placé sous la surveillance de la police, qui le soupçonnait de s’être radicalisé. Les enquêteurs antiterroristes français ont déclaré le suspect a déclaré son allégeance au groupe État islamique avant l’agression.