SOFIA, Bulgarie – Le premier ministre désigné de la Bulgarie a retiré sa nomination lundi après l’échec des négociations entre deux coalitions politiques, ce qui pourrait plonger le pays membre le plus pauvre de l’Union européenne dans une nouvelle crise.
Maria Gabriel, ancienne commissaire européenne, avait été proposée par le plus grand groupe parlementaire, la coalition de centre-droit GERB-UDF, pour former un nouveau gouvernement. Mais quelques heures avant son retrait, elle et son équipe de négociation ont déclaré aux journalistes que c’était « fini » et que la Bulgarie se dirigeait vers des élections anticipées.
Ce retrait fait suite à deux semaines de négociations entre GERB-UDF et la coalition réformiste menée par We Continue the Change sur ce qui était censé être une rotation convenue.
Après les élections d’avril, les rivaux politiques ont conclu un accord selon lequel chacun occuperait le poste de premier ministre pendant neuf mois à la fois.
En vertu de cet accord, le Premier ministre sortant Nikolay Denkov de la coalition réformiste a démissionné le 6 mars et devait être remplacé par M. Gabriel, qui a précédemment occupé les fonctions de chef de gouvernement adjoint et de ministre des affaires étrangères.
Les deux coalitions ont échoué dans leur tentative d’assurer une transition en douceur du pouvoir et se sont accusées mutuellement d’avoir fait échouer les négociations. Les discussions se sont transformées en querelles partisanes sur des questions liées à la réforme judiciaire, à la direction des services de sécurité et à la composition du cabinet de M. Gabriel.
Dans une allocution télévisée dimanche, Denkov a appelé le GERB-UDF à « au lieu de jeter le pays dans le chaos » tenir leur parole, à signer l’accord et à voter pour un gouvernement.