Le président Vladimir Poutine est arrivé au Kirghizstan jeudi, à l’occasion d’un rare voyage à l’étranger pour le dirigeant russe qui a été inculpé au début de l’année par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre en Ukraine.
Dans la capitale, Bishkek, M. Poutine a rencontré le président kirghize Sadyr Zhaparov et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev. Il a également assisté à un événement marquant le 20e anniversaire d’une base aérienne russe au Kirghizistan.
Poutine doit participer vendredi au sommet de la Communauté des États indépendants, organisé par le Kirghizstan. Les dirigeants de l’Azerbaïdjan, de la Biélorussie, du Kazakhstan, du Tadjikistan, du Turkménistan et de l’Ouzbékistan participeront également au sommet.
Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan ne participera pas à ce sommet, car il n’a pas l’intention de s’y rendre. Les relations entre Erevan et Moscou se sont détériorées en raison d’accusations mutuelles.
C’est la première fois cette année que M. Poutine se rend en dehors de la Russie et des territoires ukrainiens tenus par les Russes. Au début de l’année, il s’est rendu dans les régions ukrainiennes partiellement occupées de Donetsk, Louhansk et Kherson, ainsi que dans la péninsule de Crimée annexée.
En mars, la CPI a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de M. Poutine pour les faits suivants l’expulsion d’enfants d’Ukraine. Les pays qui ont signé et ratifié le Statut de Rome, qui a créé la CPI, sont désormais tenus d’arrêter le dirigeant russe s’il pose le pied sur leur sol.
Cette décision a conduit Poutine à manquer un sommet économique en Afrique du Sud en août et a renforcé les liens de Moscou avec l’Arménie après qu’elle a a décidé de ratifier le Statut de Rome au début du moisalors même que les autorités arméniennes tentaient d’assurer au Kremlin que le dirigeant russe ne serait pas arrêté s’il entrait dans le pays.
Le Kremlin a déclaré que la Russie ne reconnaissait pas la compétence de la CPI et considérait le mandat comme nul et non avenu.
Le Kirghizstan n’est pas signataire du Statut de Rome. En Asie centrale, seul le Tadjikistan l’est. M. Poutine s’est rendu dans ces deux pays l’année dernière après l’invasion de l’Ukraine et dans un contexte d’isolement international croissant. Il s’est également rendu dans d’autres pays d’Asie centrale en 2022, ainsi qu’en Arménie, au Belarus, en Chine, en Inde et en Iran.
Dans le courant du mois, M. Poutine devrait se rendre à nouveau en Chine. Le mois dernier, il a également accepté une invitation à se rendre en Corée du Nord, bien que la date de cette visite ne soit pas encore connue.