PARIS – La plus haute autorité administrative française a rejeté mercredi une tentative des défenseurs des droits de l’homme de mettre fin à ce qu’ils allèguent être un « profilage racial » de la part de la police. systémique et généralisée pratique systémique et généralisée de la police française consistant à cibler les Noirs et les personnes d’origine arabe pour des contrôles.
Les organisations locales et les groupes internationaux de défense des droits avaient espéré qu’une décision favorable de la Cour européenne des droits de l’homme serait rendue. du Conseil d’État pourrait imposer de profondes réformes au sein des forces de l’ordre françaises afin de mettre fin au profilage racial.
Dans sa décision, le Conseil d’État a déclaré que les témoignages et autres éléments de preuve présentés dans le cadre de l’action collective établissaient que la police française soumettait effectivement des personnes à des contrôles en raison de leurs caractéristiques physiques. Il a également indiqué que ces contrôles ne semblaient pas être des cas isolés et qu’ils étaient préjudiciables aux personnes visées. Mais l’arrêt précise que les contrôles discriminatoires ne sont pas systémiques ou généralisés.
Les plaignants ont exprimé leur consternation, bien que certains se soient sentis réconfortés par le fait que l’arrêt reconnaissait que les contrôles discriminatoires se produisent et ne sont pas rares.
« Ces hautes autorités judiciaires n’ont pas compris la violence et l’exclusion générées par ces pratiques policières », a déclaré Issa Coulibaly, responsable d’une association de jeunes parisiens impliquée dans le procès.
« Elles n’ont pas su saisir l’opportunité historique d’améliorer la vie quotidienne de millions de leurs concitoyens, en particulier ceux perçus comme noirs et arabes », a déclaré M. Coulibaly, qui est noir.
Le Conseil d’État est l’arbitre ultime de la France en matière d’exercice du pouvoir par les autorités. L’action en justice des plaignants, la première action collective contre la police en France, a été déposée en 2021. Elle comprenait un dossier de 220 pages qui regorgeait d’exemples de profilage racial par la police française.
La plainte a été déposée par Amnesty International, Human Rights Watch, Open Society Justice Initiative et trois organisations locales qui travaillent avec les jeunes, dont le groupe de Coulibaly, Pazapas.
Le gouvernement a nié toute discrimination systémique de la part de la police.
Les organisations non gouvernementales ont porté l’affaire devant le Conseil d’État après que le gouvernement n’a pas respecté un délai de quatre mois pour répondre à la première salve de l’action collective.
Le Conseil d’État a ensuite tenu une audience historique sur l’affaire le mois dernier.